C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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1
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     ACCUEIL     
-

P. allég. Bel Acueil : Et d'autre part Bel Acueil m'appelloit (MACH., J. R. Beh., c.1340, 74). Bel Acueil qui de moy se vange (MACH., Bal., 1377, 539).

2
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     ADOUCIR     
2.

"Amener à des dispositions plus favorables" : S'Amours ne fait par sa grace adoucir Vostre franc cuer, dame, à qui sui donnés, Je sui certeins qu'il mi convient morir De ma dolour ou d'estre refusés. (MACH., Bal., 1377, 537). Et tant la truis dure et fiere, Sans amolliier, Qu'adoucir de ma priere Ne puis son dangier. (MACH., Lays, 1377, 406).

3
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     AFFAIRE     
-

Loc. adj. De rude afaire : Et pour ce sont mi chant de rude affaire, Qu'il sont tuit fait d'un cuer plus noir que meure, Triste, dolent, qui larmes de sanc pleure. (MACH., Bal., 1377, 557).

4
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     AIDE1          AIDE2     
.

Sans aïe de : Ne cure n'ay par nul tour Des yeux argus ne de joie gringnour, Car pour plaisance et sanz äyde d'ame Je voy assez, puis que je voy ma dame. (MACH., Bal., 1377, 561).

5
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     AIMANT     
-

P. métaph. : Simple vis à cuer d'aïmant, Regart pour tuer un amant, Samblant de joie et response d'esmay M'ont ad ce mis que pour amer morray. (MACH., Bal., 1377, 539).

6
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     AIMER     
-

Onques n'aima qui pour si peu hait. "Jamais n'a aimé, qui pour si peu déteste" : Onques n' ama qui pour si po hay. Amours scet bien que je l'ay tant amé Et aim encor et ameray toudis Qu'on ne puet plus ; mais mesdisans grevé M'ont envers li (MACH., Bal., 1377, 550).

Rem. Morawski 1441 : Onqe bien ne me ama qi pour si poy me het ; Hassell 33, A57.

7
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     AIMER     
-

Onques n'aima qui pour si peu haït : Onques n'ama qui pour si po haÿ. (MACH., Bal., 1377, 550).

8
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     AMATIR     
I. -

Empl. trans. "Rendre mat, flétrir" : ...Fortune qui durement s'opose Contre ceste douce flour Pour amatir sa coulour et s'odour. (MACH., Bal., 1377, 556).

9
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     ÂME     
II. -

P. méton. "Personne" : Ne cure n'ay par nul tour Des yeux Argus ne de joie gringnour, Car pour plaisance et sanz ayde d'ame Je voy assez, puis que je voy ma dame. (MACH., Bal., 1377, 561).

10
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     AMER     
-

[Dans un cont. métaph.] : Mais cils dons a saveur amere (MACH., C. ami, 1357, 68). Douceur fine à mon goust amere (MACH., Bal., 1377, 539).

11
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     ANGOISSEUX     
A. -

"Pressé d'angoisse, tourmenté" : Mais quant mes maus retraire li cuidoie, Si paoureus, Si veins, si mas, si las, si engoisseus, Si desconfis, si tramblans, si honteus Estoit mes cuers et dou mal amoureus Si fort espris, Qu'en li n'avoit scens, maniere, n'avis, Einsois estoit com transis et ravis... (MACH., J. R. Beh., c.1340, 75). Sire, je di que cil dui amant sont Moult engoisseus, quant einsi perdu ont Ce qu'il aimment, et que li cuers leur font, Si com la cire Devant le feu se degaste et empire. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 120). Mais ce qui plus le fait [mon coeur] estre angoisseus Et qui plus croist la dolour qui me dure, C'est qu'à chascuns est humbles et piteus Vos gentis cuers, helas ! et il ne cure Ne pité n'a de ma dolour obscure (MACH., Bal., 1377, 543).

12
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     APERT1          APERT2     
D. -

"Élégant" : Avoit le corps par mesure pourtret, Gent, joint, joli, juene, gentil, grasset, Lonc, droit, faitis, cointe, apert et graillet. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 71). Gens corps, cointe, apert et faitis (MACH., Bal., 1377, 559).

13
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     APPARIER     
"S'associer" : Mais cilz qui ha merci, a ce où il tent, Si que Desirs à li plus ne s'apaire Si ardemment ne si desiramment, Eins amenrist et commence à retraire. (MACH., Bal., 1377, 559).
14
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     ARDEMMENT     
"Avec ardeur, avec passion" : Si se sent ardemment espris D'une douce dame de pris (MACH., D. Aler., a.1349, 262). Mais cilz qui ha merci, a ce où il tent, Si que Desirs à li plus ne s'apaire Si ardemment ne si desiramment, Eins amenrist et commence à retraire. (MACH., Bal., 1377, 559).
15
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     ARONDE     
"Hirondelle" : Si qu'il n'i ara si joly Qui ne vosist bien estre à Londres, A tout un panier plein d'alondres. (MACH., P. Alex., p.1369, 93). ...Mennon Que Jupiter fist muer en aronde (MACH., Bal., 1377, 561).
16
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     ARPENT     
"Arpent, mesure de longueur" : ...Atheleüs avoit maniere Tele qu'en une grant riviere Se muoit ou en un serpent Qui tenoit de terre un erpent, Ou tor sauvage se faisoit Toutes les fois qu'il li plaisoit - Si se mua en un fier tor. (MACH., C. ami, 1357, 95). Li saint apostre garissoient Tous ceus qui santé demandoient. Sains Georges tua le serpent Qui avoit de lonc un erpent ; Sains Blaises sus le lac embla, Qui terre ferme li sambla... (MACH., P. Alex., p.1369, 14). Phyton, le mervilleus serpent Que Phebus de sa flesche occit. Avoit la longueur d'un erpent, Si com Ovides le descrit. (MACH., Bal., 1377, 563).
17
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     ASSURER     
3.

Estre asseüré de. "Être à l'abri de" : Dame, je sui par vous resuscitez, En paradis mis d'enfer, où j'estoie, De mes mortelz paours asseürés (MACH., Bal., 1377, 545).

18
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     ATTEINDRE     
b)

Au fig. [Lang. de l'amour] "Saisir, toucher, blesser" : Amis, t'amour si m'ataint Que mon vis taint Et destaint Souvent de pluseurs coulours (MACH., Bal., 1377, 541).

19
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     BLÂMER     
B. -

Blasmer qqc. "Blâmer, critiquer qqc." : Nompourquant je ne blasme point De dame le parler a point, Ne d'aler ou qu'il li besongne Par tout en honneste besongne. (MACH., D. Aler., a.1349, 352). Et pour ce à tous suppli tres humblement Que de mes chans blasmer se vueillent taire (MACH., Bal., 1377, 557).

20
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     BLESSER     
-

Blesser qqn en l'esprit : Ce sont Refus, Desdaing, Despit, Honte, Paour, Durté, Dangier, Qui me blessent en l'esperit, Quant à ma dame merci quier. (MACH., Bal., 1377, 564). La fausse, l'ypocrite M'a si blecié en l'esperist Que ja descrist N'iert par escrist. (MACH., Lays, 1377, 417).

21
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     BLOND     
II. -

Subst. fém. "Femme qui a les cheveux blonds" : Jemmes, honneurs, nes la vie seconde, L'argent et l'or Des minieres qu'il couvient que l'en fonde, Tout ce ne pris la pierre d'une fonde Contre l'amour de la bele et la blonde Qui a chief sor. (MACH., F. am., c.1361, 177). Veoir ne quier la dorée toison Ne les Yndes ne de Rouge Mer onde, N'aus infernaus penre guerre ou tençon Pour eslongier le regart de la blonde Dont me vient joye et baudour Et doulz penser (MACH., Bal., 1377, 562).

22
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     CHANGER     
-

Changier qqc. en : Or est s'amour morte pour mi Et sa grace est esvanuie Et sa douceur en fiel changie (MACH., Voir, 1364, 718). Si vueil bien qu'à ma dame appere Qu'elle ma joie en doleur change Et que sa bele face clere Me destruit, tant de meschief sen je... (MACH., Bal., 1377, 539).

23
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     CHERCHER     
-

"Parcourir en tous sens" : Quant Theseus, Herculès et Jason Cercherent tout, et terre et mer parfonde, Pour acroistre leur pris et leur renom Et pour veoir bien tout l'estat dou monde, Moult furent dignes d'onnour. (MACH., Bal., 1377, 561).

24
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     CLARTÉ     
.

[Dans un cont. métaph.] : Einsi sa parfaite biauté, Fresche et douce com fleur d'esté, Et la mervilleuse clarté De son viaire Dont je me vi enluminé, Le ray de son oueil que plus n'é, Mes cinc sens orent tost maté ; Plus n'en pos faire. (MACH., R. Fort., c.1341, 46). La clarté de vostre bonté Resplent plus que la tresmonteinne Seur toute creature humeinne. (MACH., Bal., 1377, 559).

25
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     COMPARER1          COMPARER2     
.

Comparer contre : Et tout pour ce que j'ay toudis en my L'impression de ma dame sans per Qui est empreinte et figurée en my Mon loyal cuer qui l'aimme sans fausser Si fort et si fermement Qu'adès la voy vis à vis proprement ; Ne se peut riens comparer, bien le say, Contre le bien et la joie que j'ay. (MACH., Bal., 1377, 553).

26
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     COMPLAINT     
"Plainte, gémissement" : ...cuer d'amant qui aimme fort Or a joie, or a desconfort, Or rit, or pleure, or chante, or plaint, Or se delite en son complaint, Or tramble, or tressue, or a chaut, Or a froit, et puis ne li chaut D'assaut qu'Amours li puisse faire (MACH., R. Fort., c.1341, 32). Dous amis, seur ton sarcueil Sont mi plaint Et mi complaint ; La m'esbanoy, Par pensée la te voy... (MACH., L. plour, 1349, 288). Dous amis, oy mon complaint : A toy se plaint Et complaint, Par defaut de tes secours, Mes cuers qu'amours si contraint Que tiens remaint (MACH., Bal., 1377, 540). En cuer ma dame une vipere maint Qui estoupe de sa queue s'oreille Qu'elle n'oie mon doleureus complaint : Ad ce, sans plus, toudis gaite et oreille. (MACH., L. dames, 1377, 184).
27
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     CONDUIT     
1.

"Façon d'agir, comportement, conduite" : Pren moy deus sëaus en un puis, Qu'assez bien comparer li puis : Li uns est pleins, li autres vuis ; Et se l'un monte, L'autre descent ; tout einsi truis Que Fortune par ses conduis Monte l'un, l'autre avale, et puis Rien n'i aconte A roy, a duc, a per, n'a conte : L'un donne honneur, et l'autre honte... (MACH., R. Fort., c.1341, 36). Mais vraiement ymaginer ne puis Que la vertus, où ma rose est enclose, Viengne par toy [Fortune] et par tes faus conduis, Ains est drois dons naturex ; si suppose Que tu n'avras ja vigour D'amanrir son pris et sa valour. (MACH., Bal., 1377, 556).

28
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     CONGÉ     
-

"Congédier" : ...quant je cuidoie secours Avoir de ma dame et d'Amours Pour mon temps qu'ay en li usé, Ma dame m'a congié donné. Et au donner m'a dit que vrais Li sui et loyaus amoureus Et qu'en riens ne me sui meffais Vers li, dont moult sui mervilleus (MACH., Bal., 1377, 549). Las ;! or me tolt toute ma joie. S'en chant de cuer desesperé : "Ma dame m'a congié donné." (MACH., L. dames, 1377, 112).

29
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     CONTRAINDRE     
-

[P. méton de l'obj.] : Dous amis, oy mon complaint : A toy se plaint Et complaint, Par defaut de tes secours, Mes cuers qu'amours si contraint Que tiens remaint (MACH., Bal., 1377, 540). C'est cilz qui trop doucement Scet un cuer et soutieument Penre et liier Et contraindre telement Qu'il le fait tres humblement Humilier. (MACH., Ch. bal., 1377, 627).

30
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     CONTRAINDRE     
b)

"Entraîner nécessairement qqn à" : Car en veant sa biauté, sa façon Et son maintieng qui de douceur seuronde, J'y preng assez bien pour devenir bon, Car le grant bien de li en moy redonde Par grace de fine amour Qui me contraint à haïr deshonnour Et tout vice ; si puis dire sanz blame : Je voy assez, puis que je voy ma dame. (MACH., Bal., 1377, 562). Vos dous parlers me soustient et norrist En flun de joie et de toute douçour, Vostre sage maintieng si m'enrichist Qu'il me contreint à haïr deshonnour, Vos gentilz cuers me fait plus de tenrour Qu'en cent mil ans desservir ne porroie, Et vos regars meinteint mon cuer en joie. (MACH., L. dames, 1377, 163). Mais tant m'est douce et plaisant celle arsure Que je vous aim seur toute creature. Car vo douçour à ce faire m'encline, Douce dame, et amour m'i contraint, Si que toudis de vous servir ne fine En esperance que vos gentils cuers m'aint. (MACH., L. dames, 1377, 173). Car fois, loyauté Et sa tres courtoise emprise M'i contraingnent, et franchise, Qui sont moien Et lien De vraie amisté. (MACH., Lays, 1377, 384).

31
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     CONTREDIRE     
-

Contredire qqc. : J'ay seur tous cuers humeins puissance ; Il sont tuit en m'obeïssance ; Je les donne, vueil haut, vueil bas, Sans garder raison ne compas. Il ne pueent riens contredire Que je vueille faire ne dire. (MACH., D. verg., a.1340, 23). "...Vostre bon cheval reprenez ; Car n'est drois que le me donnez. Et j'en cheviray a vos dis Bonnement, sans nuls contredis." - "Mon cheval ?" li rois respondi, "Guillaume, ne le contredi ; Car moult volentiers le vous doing Et trés tous meffais vous pardoing..." (MACH., D. Aler., a.1349, 317). Or soit einsi fait par acort ; Mais vous en ferez le recort Dou prendre tel que vous vorrez. Contredire ne le m'orrez, Eins y sui acordans dès ci A vostre plaisir, sans nul si. (MACH., J. R. Nav., 1349, 174). Mais onques homs serpent ne vit Si fel, si crueus ne si fier Com le serpent qui m'escondit, Quant à ma dame merci quier. Il ha sept chiés, et vraiement, Chascuns à son tour contredit La grace, où mon vray desir tent, Dont mes cuers an doleur languit : Ce sont Refus, Desdaing, Despit, Honte, Paour, Durté, Dangier, Qui me blessent en l'esperit... (MACH., Bal., 1377, 563).

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     CONTREFAIRE     
A. -

Contrefaire qqc. "Falsifier, fausser qqc. en simulant la vérité" : Et pour ce que n'estoie mie Toudis en un point, m'estudie Mis en faire chansons et lais, Balades, rondiaus, virelais Et chans, selonc mon sentement, Amoureus et non autrement ; Car qui de sentement ne fait, Son ouevre et son chant contrefait. (MACH., R. Fort., c.1341, 15). ...je ne fis onques puis riens qui ne fust pour vous. Car je ne sai et ne veuil faire de sentement d'autrui fors seulement dou mien et du vostre, pour ce que, qui de sentement ne fait, son dit et son chant contrefait. (MACH., Voir, 1364, 170). Et pour ce sont mi chant de rude affaire, Qu'il sont tuit fait d'un cuer plus noir que meure, Triste, dolent, qui larmes de sanc pleure. S'en sui repris et blasmez durement. Mais je ne say mon ouevre contrefaire, Eins moustre ce que mes cuers scet et sent (MACH., Bal., 1377, 557).

33
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     COURIR     
.

Au fig. "Tomber sur, frapper" : ...Que li meschiés qu'Alixandres fist Daire N'est pas si grans com cils qui li court seure, Triste, dolent, qui larmes de sanc pleure. (MACH., Bal., 1377, 558). S'en saveure Mort qui seure Me courra pour ta demeure, Dous amis, et pour t'amour... (MACH., Lays, 1377, 353).

34
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     COURONNER     
-

P. métaph. Estre couronné de + subst. désignant une manière d'être, une qualité morale... : Car il est vrais, fins, loiaus et secrez, Frans et gentis, ne dire ne saroie La riche honneur dont il est couronnés Ne le haut bien : si ne say tour ne voie, Comment peüsse finer Dou remerir. (MACH., Bal., 1377, 544). ...elle est coronnée De toute valour (MACH., Ch. bal., 1377, 588). De bonté, de valour, De biauté, de douçour Ma dame est parée ; De maniere, d'atour, De scens, de grace est couronnée. (MACH., Ch. bal., 1377, 591).

35
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     COURS1          COURS2     
-

Loc. adv. Le cours. "Au pas de course, vite, rapidement" : Vez que li las a perdu tout secours, Ne ses cuers n'a refuge, ne recours, Fors a la mort qui a li vient le cours. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 129). S'a jours trop cours, Se n'acours Pour li garir, car il creint Mort qui d'amours Vient le cours, Quant tes cuers en moy ne maint. (MACH., Bal., 1377, 541). Elle me nuit Et fait anuit, Et si me cuit Que, pour voir, cuit Qu'elle sans cause me destruit. Car la mort vient à moy le cours, Ne nul recours N'ay, ne secours En mes langours De mes tristours Ne puis trouver envers Amours (MACH., Lays, 1377, 295). Ha ! diex d'amours, vien tost le cours Et m'aïde de tes secours (MACH., Lays, 1377, 310).

36
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     COURT     
-

Avoir jours trop courts. "Avoir peu de temps à vivre" : S'a jours trop cours, Se n'acours Pour li garir, car il creint Mort qui d'amours Vient le cours, Quant tes cuers en moy ne maint. (MACH., Bal., 1377, 541).

37
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     COURTOISEMENT     
"Conformément à l'esprit de la chevalerie ; avec courtoisie ; selon les règles de la courtoisie" : Adont andoy Courtoisement, en riant, sans effroy, Prirent chascun l'un des deus par le doy. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 112). Si se leverent, Et deus et deus en la sale en alerent ; Après leurs mains courtoisement laverent ; Puis s'assirent, si burent et mengierent... (MACH., J. R. Beh., c.1340, 133). Et quant elle ot fait demi tour, Que plus de moy fu aprochie, En riant de sa courtoisie, Moult courtoisement m'apella, En disant : "Que faites vous la, Biau sire ? Danciez avec nous !" (MACH., R. Fort., c.1341, 125). Si me rendi courtoisement Mon salu, et assez briefment, Pour ce qu'on ne s'aperceüst Que pour s'amour einsi me fust ; Si me tendi son petit doy. (MACH., R. Fort., c.1341, 126). Et il, en signe de grant joie, Me salua de Dieu le pere Et de sa douce chiere mere ; Et je li respondi briefment En saluant courtoisement. (MACH., J. R. Nav., 1349, 159). Li roy le mercia forment, Courtoisement et humblement. (MACH., P. Alex., p.1369, 34). Li roy respondi : "Je l'acort." Courtoisement leur ottria, Et puis moult bien les festia, Et fist jouster en leur presence Ses chevaliers maint cop de lance. (MACH., P. Alex., p.1369, 126). Se vous suppli, dame, tres humblement Que me vueilliés oïr courtoisement Et avoir soing de mon aligement (MACH., Bal., 1377, 564).
38
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     CRUEL     
A. -

"Cruel" : "Chiere dame, a vous me commant !" Je sui tous certeins que mors fusse, Ne qu'estre eschapés n'en peüsse. Car j'y vi de maintes manieres De bestes crueuses et fieres, Dragons, serpens, escorpions... (MACH., D. Lyon, 1342, 172). Pour ce, biaus amis, il te monstre De Fortune l'orrible monstre Qui trop par est espouentables, Fiers, crueus, divers et doutables. (MACH., C. ami, 1357, 66). Mais onques homs serpent ne vit Si fel, si crueus ne si fier Com le serpent qui m'escondit, Quant à ma dame merci quier. (MACH., Bal., 1377, 563).

39
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     CRUEL     
-

"Dur, sévère, insensible" : ...Et comment elle fu crueuse De moy rudement ramposner, Pour moy seulement agoner Et en merencolie mettre, Dont bel se savoit entremettre. (MACH., J. R. Nav., 1349, 186). ...si que trop crueus seroit Li cuers qui pitié n'en aroit. (MACH., Bal., 1377, 538). Dure vous vueil et crueuse clamer, Quant je vous voy autre que my amer. (MACH., L. dames, 1377, 187).

40
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     CURE     
-

[Le compl. d'obj. désigne une chose] : Or vous diray ce qu'ils queroient, Einsi comme oy dire l'ay. Il ne queroient que delay, Et de la pais n'avoient cure, Qui depuis leur fu chose dure. (MACH., P. Alex., p.1369, 202). Mais ce qui plus le fait estre angoisseus Et qui plus croist la dolour qui me dure, C'est qu'à chascuns est humbles et piteus Vos gentis cuers, helas ! et il ne cure Ne pité n'a de ma dolour obscure, Et si scet bien que j'ay lonc temps langui En desirant vostre douce merci. (MACH., Bal., 1377, 543).

41
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     DANGER     
B. -

"Résistance, refus" : Or puet estre qu'il avenra Que celle le refusera, Nom pas pour cause de dongier, Ne pour lui de li eslongier, Mais par raison, qui li enseingne D'abstinence la droite enseingne (MACH., D. Aler., a.1349, 304). Bel Acueil qui de moy se vange Amour marrastre et nompas mere, Espoir qui de joie m'estrange, Povre secours, desir ardant, Triste penser, cuer souspirant, Durté, desdaing, dangier et refus qu'ay M'ont ad ce mis que pour amer morray. (MACH., Bal., 1377, 539). Mais si se tient chiere Et tant la truis dure et fiere, Sans amolliier, Qu'adoucir de ma priere Ne puis son dangier. (MACH., Lays, 1377, 406).

42
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     DÉCONFIRE     
-

P. métaph. [Lang. de l'amour] : Mais finablement ma leesce Desconfit toute ma tristesce Pour l'ymage plaisant et pure Qui estoit pourtraite en painture (MACH., Voir, 1364, 180). Ce me destruit, ce me murdrit, Ce me fait plaindre et larmoier, Ce me partue et desconfit, Quant à ma dame merci quier. (MACH., Bal., 1377, 564). Mais ma dolour ne puet mie souffire à mon desir, dont durement me dueil, Eins nuit et jour, pour moy plus desconfire, M'art et m'esprent (MACH., L. dames, 1377, 144). Helas ! si suis arrivés à mais port Que mon desir mon esperance veint Et ma dolour desconfist mon confort Et mon penser toute ma joie esteint (MACH., L. dames, 1377, 150). Einsi, pour moi desconfire, Fait mon cuer defrire Et en dueil confire Qui toudis empire (MACH., Lays, 1377, 317).

43
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     DÉCONFITURE     
1.

"Malheur, désastre, ruine" : Et puis qu'il est de mon mal si joieus Qu'il prent deduit en ma desconfiture, Onques amans ne fu si eüreus Com je seray, se cilz maus que j'endure M'ocist pour vous, ne ja mort ne m'iert dure, Se par vo gré puis definer einsi En desirant vostre douce merci. (MACH., Bal., 1377, 543). Eürs me fuit, Pitez n'a de moy cure, Joie me faut, Scens, Raisons et Mesure, N'il ne m'est riens remés, fors seulement Un souvenir qui dolereusement Est engendrés pour ma desconfiture. (MACH., L. dames, 1377, 58).

44
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     DÉCONFORTER     
I. -

Empl. trans. "Décourager, attrister, peiner, affliger" : Car il n'est biens ne joie qu'il m'aporte, Einsois toudis me grieve et desconforte, Dont j'ay souvent estranglé maint souspir, Pour ce que trop parfondement souspir. (MACH., Compl., 1340-1377, 255). Car tuit mi penser contre my Sont et mi mortel anemy ; Et quant Souvenir en moy vient, Tendrement plourer me couvient, Qu'en monde n'a bien qu'i m'aporte, Eins me mourdrist et desconforte... (MACH., C. ami, 1357, 74). Car nulle fois de riens ne me defri, Ne riens ne puet mon cuer desconforter, Ains ay le temps si bon et si ouni Que je ne puis à nulle riens penser Fors à joie seulement (MACH., Bal., 1377, 552). Helas60;! dame, conforté Ne m'avez en ma grieté, Ne tant ne quant, Eins m'avez desconforté, Si que tout desconfort hé. (MACH., Ch. bal., 1377, 621).

45
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     DÉCONFORTER     
A. -

Empl. adj. "Découragé, attristé, désolé, peiné" : Amis, dolens, maz et desconfortez Partez de moy et volez que je croie Que vos cuers m'est tous entiers demorez. (MACH., Bal., 1377, 544).

46
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     DÉCOURS     
A. -

"Décroissance" : S'en sont gringnours Mes dolours Et plus dolereus mi plaint Et en decours Mes vigours, Quant tes cuers en moy ne maint. (MACH., Bal., 1377, 541).

47
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     DÉCOUVRIR     
.

En partic. "Confier, faire part à qqn de (sentiments intimes, etc.)" : Mais je vous jur et promet par ma foy, S'a moy volez descouvrir vostre anoy, Que je feray tout le pooir de moy De l'adrecier. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 60). ...je croi que le cuer me fust crevés ou ventre, se je n'eusse descouvert mon meschief a aucune personne (MACH., Voir, 1364, 748). Car s'à vous puis ma dolour descouvrir, Espoir qu'en vous pour moy sera pités (MACH., Bal., 1377, 537). Mais oncques ne descouvri mon penser à la tres bele au dous viaire cler, Qui ha mon cuer, ne ja ne le sara, Tant que Pités ou Amour li dira. (MACH., L. dames, 1377, 18). Car, quant je voy son dous viaire cler Et je li vueil descouvrir ma dolour, Honte m'assaut, paour me fait trambler... (MACH., L. dames, 1377, 19).

48
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     DÉCRIRE     
A. -

"Raconter, rapporter, relater" : Si que, biau sire, Uns tels juges seroit bons a eslire Qui vous saroit bien moustrer et descrire Li quels de vous sueffre plus de martire ; Si le prenez. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 108). Par sa folie et son outrage, Dont elle ara honte et damage, Ou d'un amant sa bien amée Qui porra estre diffamée Par la maniere devant dite Que j'ay en sousposant descrite. Et cil par bien s'efforceront Dou retraire ce qu'il porront. (MACH., D. Aler., a.1349, 388). Si que une lettre li escri Et courtoisement li descri Nompas tout ce qu'on m'en disoit, Mais seulement qu'elle lisoit A pluiseurs gens mes escriptures, Qui m'estoient nouvelles dures, Si que pluiseurs gens s'en moquoient Qui les ooient ou lisoient. (MACH., Voir, 1364, 728). Phyton, le mervilleus serpent Que Phebus de sa flesche occit. Avoit la longueur d'un erpent, Si com Ovides le descrit. Mais onques homs serpent ne vit Si fel, si crueus ne si fier Com le serpent qui m'escondit, Quant à ma dame merci quier. (MACH., Bal., 1377, 563).

49
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     DÉDAIN     
-

[Lang. de l'amour] : Mais je n'ay en li trouvé En lieu d'amours que desdaing et durté (MACH., App., 1377, 653). Triste penser, cuer souspirant, Durté, desdaing, dangier et refus qu'ay M'ont ad ce mis que pour amer morray. (MACH., Bal., 1377, 539).

50
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     DÉDAIN     
-

P. personnif. : Il ha sept chiés, et vraiement, Chascuns à son tour contredit La grace, où mon vray desir tent, Dont mes cuers an doleur languit : Ce sont Refus, Desdaing, Despit, Honte, Paour, Durté, Dangier, Qui me blessent en l'esperit, Quant à ma dame merci quier. (MACH., Bal., 1377, 564). Dire, ma dame chiere, Pour ce que, quant descouvrir vueil M'amour et ma priere, Paour me fait deffense De dire ma grevance Et Desdains, qui se lance En vous, vostre presence Par Dangier me deffent. (MACH., Ch. bal., 1377, 581). Car pour li seul, qui endure mal maint, Pitié deffaut, où toute biauté maint ; Durtés y regne et Dangiers y remaint, Desdains y vit et Loyautés s'i faint Et Amours n'a de li ne de moy cure. (MACH., Motés, 1377, 501).

51
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     DÉDUIT     
.

Prendre deduit en : ...il est de mon mal si joieus Qu'il prent deduit en ma desconfiture (MACH., Bal., 1377, 543). Si ne puis durer longuement, Car ma tres douce dame rit Et prent deduit en mon tourment Et ès meschiés, où mes cuers vit. (MACH., Bal., 1377, 564).

52
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     DÉDUIT     
.

Prendre deduit en : ...il est de mon mal si joieus Qu'il prent deduit en ma desconfiture (MACH., Bal., 1377, 543). Si ne puis durer longuement, Car ma tres douce dame rit Et prent deduit en mon tourment Et ès meschiés, où mes cuers vit. (MACH., Bal., 1377, 564).

53
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     DÉFINER1          DÉFINER2     
I. -

Empl. trans. "Finir, terminer, achever" : Si n'aray ja mais bien ne pais Ne riens dont mes cuers soit joieus, Ne plus ne ferai chans ne lais, Quant Amours n'est vers moy piteus, Einsois vueil definer mes jours Et mes chans aveuc mes dolours, Puis que pour faire loyauté Ma dame m'a congié donné. (MACH., Bal., 1377, 550). Mais se je puis ma vie definer En desirant li veoir et oïr, Plus douce mort ne pourroie endurer. (MACH., L. dames, 1377, 155). Mais, quant pour vous vois à declin, Vers vous m'enclin, Le chief enclin, Car ma vie et mon lay define. (MACH., Lays, 1377, 293).

54
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     DÉMENER     
-

Demener son dueil : La s'empire Tire a tire ; La ne fait que fondre et frire ; La son dueil demeinne ; La, sans rire, Se martire ; La se mourdrist ; la desire Qu'il ait mort procheinne. (MACH., L. plour, 1349, 289). Helas ! tant ay doleur et peinne, Dame, quant de vous me depart Sans joie, que soiez certeinne Qu'à po que le cuers ne me part. Se demeinne mon dueil à part Si grant que trop cruel seroit Li cuers qui pitié n'en aroit. (MACH., Bal., 1377, 538).

55
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     DEMEURE     
-

Sans demeure. "Sans retard, sans délai, sur-le-champ, tout de suite, sans attendre" : Einsi le vi .IX. fois ou dis En tel point qu'il sambloit toudis Qu'il deüst morir sans demeure, N'onques mais, se Dieus me sequeure, Ne vi beste, grant ne petite, Si mate ne si desconfite. (MACH., D. Lyon, 1342, 183). Je li respondi sans demeure Ce rondel que je fis en l'eure (MACH., Voir, 1364, 232). Partez vous demain sans demeure (MACH., P. Alex., p.1369, 136). Et li princes qui par raison Devoit estre li plus privez Dou roy et tous li mieus amez, Tout bellement et sans effroy, Yroit hurter à l'uis dou roy ; Car on li ouvroit sans demeure S'il y hurtoit, et à toute heure. (MACH., P. Alex., p.1369, 266). Qu'Ardans Desirs mourdrist secretement Son triste cuer en doleur et en haire ; Pour ce ne fait pas si joliement Com cilz qui joit et ou joie repaire Et s'en li prent Souvenirs son repaire, Quant il y vient, il le fait sans demeure Triste, dolent, qui larmes de sanc pleure. (MACH., Bal., 1377, 558).

56
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     DEMEURE     
.

Faire sa demeure en : La fait .IX. jours ma demeure hai (MACH., Voir, 1364, 262). Si qu'einsi sans cuer durer Ne porroie ne tels mauls endurer, S'Espoirs en moy ne faisoit sa demeure... (MACH., Bal., 1377, 543).

57
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     DÉPENDRE1          DÉPENDRE2          DÉPENDRE3     
-

Terre dépendue vaut trop mieux que terre perdue : A vos subgés donnez et à lonteins, Car miex affiert à roy ou empereur Qu'il doint dou sien mil livres de messeins Qu'on li tollist .J. denier par rigeur. S'avez le cuers, ja n'arés deshonneur. Et terre aussi qu'est despendue Vaut trop miex que terre perdue. (MACH., Bal., 1377, 555). Quant princes est loyaus, larges, humeins, Si don sont plain de si tres grant douceur Que pour son fait estrainges et prochains Ne doubtent mort, povreté ne labeur, Eins vuet chascuns ressambler le milleur. Et terre aussi qu'est despendue Vaut trop miex que terre perdue. (MACH., Bal., 1377, 555).

58
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     DÉPENDRE1          DÉPENDRE2          DÉPENDRE3     
-

Terre dépendue vaut trop mieux que terre perdue : A vos subgés donnez et à lonteins, Car miex affiert à roy ou empereur Qu'il doint dou sien mil livres de messeins Qu'on li tollist .J. denier par rigeur. S'avez le cuers, ja n'arés deshonneur. Et terre aussi qu'est despendue Vaut trop miex que terre perdue. (MACH., Bal., 1377, 555). Quant princes est loyaus, larges, humeins, Si don sont plain de si tres grant douceur Que pour son fait estrainges et prochains Ne doubtent mort, povreté ne labeur, Eins vuet chascuns ressambler le milleur. Et terre aussi qu'est despendue Vaut trop miex que terre perdue. (MACH., Bal., 1377, 555).

59
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     DÉPENDRE1          DÉPENDRE2          DÉPENDRE3     
-

Loc. : A vos subgés donnez et à lonteins, Car miex affiert à roy ou empereur Qu'il doint dou sien mil livres de messeins Qu'on li tollist .J. denier par rigeur. S'avez le cuers, ja n'arés deshonneur. Et terre aussi qu'est despendue Vaut trop miex que terre perdue. (MACH., Bal., 1377, 555). Quant princes est loyaus, larges, humeins, Si don sont plain de si tres grant douceur Que pour son fait estrainges et prochains Ne doubtent mort, povreté ne labeur, Eins vuet chascuns ressambler le milleur. Et terre aussi qu'est despendue Vaut trop miex que terre perdue. (MACH., Bal., 1377, 555).

60
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     DÉPENDRE1          DÉPENDRE2          DÉPENDRE3     
-

Loc. : A vos subgés donnez et à lonteins, Car miex affiert à roy ou empereur Qu'il doint dou sien mil livres de messeins Qu'on li tollist .J. denier par rigeur. S'avez le cuers, ja n'arés deshonneur. Et terre aussi qu'est despendue Vaut trop miex que terre perdue. (MACH., Bal., 1377, 555). Quant princes est loyaus, larges, humeins, Si don sont plain de si tres grant douceur Que pour son fait estrainges et prochains Ne doubtent mort, povreté ne labeur, Eins vuet chascuns ressambler le milleur. Et terre aussi qu'est despendue Vaut trop miex que terre perdue. (MACH., Bal., 1377, 555).

61
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     DÉPIT     
-

P. personnif. : Il ha sept chiés, et vraiement, Chascuns à son tour contredit La grace, où mon vray desir tent, Dont mes cuers an doleur languit : Ce sont Refus, Desdaing, Despit, Honte, Paour, Durté, Dangier, Qui me blessent en l'esperit, Quant à ma dame merci quier. (MACH., Bal., 1377, 564).

62
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     DÉPLAIRE     
-

Cui qu'il doie desplaire : Car je prouveray le contraire De fait, cui qu'il doie desplaire. (MACH., J. R. Nav., 1349, 244). Mais cilz qui ha merci, a ce où il tent, Si que Desirs à li plus ne s'apaire Si ardemment ne si desiramment, Eins amenrist et commence à retraire. Et pour ce di, cui qu'il doie desplaire, Que cilz fait miex qui d'amour goust saveure Triste, dolent, qui larmes de sanc pleure. (MACH., Bal., 1377, 559).

63
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     DÉPORT     
-

Sans deport : Or regardons qui nous volons eslire Qui sans deport Sache jugier li quels de nous a tort (MACH., J. R. Beh., c.1340, 101). Là fu la traïson mortel Tout de nouvel recommencie, Traitie, jurée et plevie, Et furent trestuit d'un acort Que le landemain, sans deport, Li roys seroit ocis et mors. (MACH., P. Alex., p.1369, 263). Ce m'est avis qu'il me vaut miex assés Par vo refus tost morir sans deport Qu'en ma dolour languir jusqu'à la mort. (MACH., Bal., 1377, 537).

64
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     DÉSIRAMMENT     
"Avec ardeur, passionnément" : Et s'entremet de son oeuvre parfaire, En douceur fine et d'un son le couleure, Triste, dolent, qui larmes de sanc pleure. Mais cilz qui ha merci, a ce où il tent, Si que Desirs à li plus ne s'apaire Si ardemment ne si desiramment, Eins amenrist et commence à retraire. (MACH., Bal., 1377, 559).
65
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     DESSEVRÉE     
Loc. adv. Sans dessevree. "Sans séparation possible ; entièrement" : Je t'ay pluseurs fois oy dire Que tu ne vosisses eslire Autre bien n'autre souffissance, Fors que de sa douce sanlance Souvenirs et douce Pensée Fussent en toy sans dessevrée, Et que cil dui te garissoient De tous les maus qui te venoient. (MACH., R. Fort., c.1341, 59). Certes, mout aim la journée Que je l'enamay Et qu'à li sans decevrée Cuer et corps donnay, Quar de l'espoir qu'ay Sera ma joie doublée, Tant com je vivray. (MACH., Bal., 1377, 547). Et quant je sui tous siens, sans dessevrée, Ne me doit pas s'amour estre veée Pour nul autre, ne sa douce mercy, Tant pour s'onneur, com pour la pais de mi. (MACH., L. dames, 1377, 66). Amis, si parfaitement Sui à vous donnée Que c'est sans departement Et sans decevrée, Ne, tant com j'arai durée, Mes cuers ailleurs ne sera ; Et s'il est autres qui bée à m'amour, il y faurra. (MACH., L. dames, 1377, 179).
66
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     DESTREINDRE     
-

[Lang. de l'amour] : Certes, je di et s'en quier jugement Que, quant Amours un cuer destraint et maire, Pour ce qu'avoir ne puet aligement De sa dame qu'est franche et debonnaire, Que li meschiés qu'Alixandres fist Daire N'est pas si grans com cils qui li court seure, Triste, dolent, qui larmes de sanc pleure. (MACH., Bal., 1377, 558). Car, sans cesser, mes maus trop aigrement Destreint mon cuer et le vient assaillir, Puis qu'il m'estuet de ma dame partir. (MACH., L. dames, 1377, 28). Dame, et comment que moult fort me destraingne Li souvenirs qui en mon cuer se tient, Ne pensés ja pour ce que je me feingne D'amer, qu'en moy cil souvenirs soustient Loiauté et vraie amour Et fin desir de veoir vostre atour. (MACH., L. dames, 1377, 48). Mais comment qu'en moy soit creüe Joie par li et soustenue, Ce que de li n'ay la veüe Me point, me destreint et m'argüe, Et fait meint assaut dolereus. (MACH., Lays, 1377, 367). Et se je li vueil celer ma dolour, Desirs espris d'amoureuse chalour Destraint mon corps, et mon cuer en errour Met de finer. (MACH., Motés, 1377, 495).

67
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     DÉTEINDRE1          DÉTEINDRE2     
II. -

Empl. intrans. "S'éteindre, perdre de son éclat ; changer de couleur" : Amis, t'amour si m'ataint Que mon vis taint Et destaint Souvent de pluseurs coulours Et mon dolent cuer estraint (MACH., Bal., 1377, 541). Et ce mout durement m'arguë, Dont je tressue, Et ma coulour desteint et mue (MACH., Lays, 1377, 333).

68
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     DÉTOURNER     
-

Destourner qqn que : Tout mon penser, tout mon plaisir, Tout mon voloir, tout mon desir A si que riens ne me destourne Qu'a li ne pense, ou que je tourne (MACH., D. Lyon, 1342, 167). Ainsois en vous cuer, corps et vie employ, Ne riens qui soit ne me destourne Qu'à vous ne pense, où que je tourne. (MACH., Bal., 1377, 546). Veoir n'oïr ne puis riens qui destourne Moy ne mon cuer, quel part que face tour, Qu'à vous toudis ma pensée ne tourne Et que vostres ne soie sans retour. (MACH., L. dames, 1377, 211).

69
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     DÉTRUIRE     
3.

Au fig. "Détruire, abattre, consumer, miner" : Après tu ne fais chose nulle Dont joie en ton cuer tant s'anulle, Ne dont tu aies tant d'irour, Comme de vivre en telle errour Que tu tiens ta dame pour fole ; Et ce te destruit et affole ; Car tu penses et ymagines, Ce m'est vis, songes ou devines, Qu'elle pas n'entende ou congnoisse L'amour qui en ton cuer s'engroisse, Et crois qu'elle ne voie goute. (MACH., R. Fort., c.1341, 66). Et s'aucuns griés me vient par desirer, Tres Dous Pensers le destruit et deveure, En lieu dou cuer, dame, qui vous demeure. (MACH., Bal., 1377, 544). Li maus qui m'art et destruit nuit et jour... (MACH., L. dames, 1377, 19). Ainsi Amours, mon cuer et Loyauté, Plaisant Attrait, Dous Accueil et Biauté Aveuc mes yex ont mon dolereus corps Destruit, detrait, hay et despité Et de tous maus martyré sans pité, Si qu'assés miex me vausist entre mort. (MACH., Lays, 1377, 305).

70
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     DÉVORER     
-

[Dans un cont. métaph.] : Et se Desirs m'assaut ou me court seure, Qui maint amant desconfit et deveure, N'i a celui ne celle qui n'aqueure, - Et de leurs mains Essueront ma face, se je pleure, - Et qui mon plour ne conforte et sequeure Et pour mon bien ne traveille et labeure (MACH., Compl., 1340-1377, 258). Et s'aucuns griés me vient par desirer, Tres Dous Pensers le destruit et deveure, En lieu dou cuer, dame, qui vous demeure. (MACH., Bal., 1377, 544).

71
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     DIGNE     
1.

Digne de : ...ton nom saintisme, Terrible et digne de loange (MACH., C. ami, 1357, 53). "...Bien est dignes de guerredon". Et au vallet qui l'amena Quinze de ses florins donna. (MACH., F. am., c.1361, 184). Là ot maint Dieu de grant puissance Et digne de grant reverence, Et maintes deesses aussi, Que je ne nommeray pas ci... (MACH., P. Alex., p.1369, 1). Là ot maint pelerin estrange, Digne d'onneur et de loange, Qui moult tres grant joie feïrent, Quant au rivage les veïrent. (MACH., P. Alex., p.1369, 57). Biauté qui toutes autres pere Envers moy diverse et estrange, Douceur fine à mon goust amere, Corps digne de toute loange, Simple vis à cuer d'aïmant... (MACH., Bal., 1377, 539).

72
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     DISETTEUX     
I. -

Adj. Diseteus de + subst. abstr. "Dépourvu, privé de" : Riches d'amour et mendians d'amie, Povres d'espoir et garnis de desir, Pleins de dolour et disiteus d'aye... (MACH., Bal., 1377, 540). Sans cuer m'en vois, dolens et esplourez, Pleins de soupirs et diseteus de joie... (MACH., Bal., 1377, 543).

73
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     DISETTEUX     
I. -

Adj. Diseteus de + subst. abstr. "Dépourvu, privé de" : Riches d'amour et mendians d'amie, Povres d'espoir et garnis de desir, Pleins de dolour et disiteus d'aye... (MACH., Bal., 1377, 540). Sans cuer m'en vois, dolens et esplourez, Pleins de soupirs et diseteus de joie... (MACH., Bal., 1377, 543).

74
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     DIVERS     
A. -

[En parlant d'une pers.] "Méchant, cruel, pervers" : Elle [Fortune] est avere, Dure, diverse, espouentable, Traïtre, poignant, decevable (MACH., R. Fort., c.1341, 34). Pour ce, biaus amis, il te monstre De Fortune l'orrible monstre Qui trop par est espouentables, Fiers, crueus, divers et doutables. (MACH., C. ami, 1357, 66). Biauté qui toutes autres pere Envers moy diverse et estrange, Douceur fine à mon goust amere, Corps digne de toute loange... (MACH., Bal., 1377, 539).

75
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     DON     
-

Guerredonner don : Amis, dolens, maz et desconfortez Partez de moy et volez que je croie Que vos cuers m'est tous entiers demorez. Tres bien le croy ; dont je ne vous porroie Si biau don guerredonner, Et vous peüsse à fin souhait donner Quanque desirs en ce monde saveure, En lieu dou cuer, amis, qui me demeure. (MACH., Bal., 1377, 544).

76
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     DOULOUREUSEMENT     
"D'une manière douloureuse, avec douleur" : Car pour amer onques mais Si tres dolereusement Ne fu nuls amis detrais Com je sui (MACH., Bal., 1377, 547). Eürs me fuit, Pitez n'a de moy cure, Joie me faut, Scens, Raisons et Mesure, N'il ne m'est riens remés, fors seulement Un souvenir qui dolereusement Est engendrés pour ma desconfiture. (MACH., L. dames, 1377, 58). Et pour ce di vraiement Que je vivray tres dolereusement, Et que, pour moy faire avoir plus de peinne, Toute dolour sera de moy procheinne. (MACH., L. dames, 1377, 215). Et vous pri : Venés au corps, Mi bon et loyal ami, Pour moy plourer tendrement Et parfondement Et pour monstrer qu'à tourment Dolereusement Muir pour ma tres douce dame Qu'ai si amoureusement Et si nettement Servi... (MACH., Lays, 1377, 372). Einsois com plus humblement La sueffre et endure, De tant est plus durement Traitiés mes cuers, que briefment Morray dolereusement De dueil et d'ardure, Et tant sui plus eslongiés De merci et estraingiés De ma dame pure. (MACH., Motés, 1377, 511).
77
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     DRACHME     
.

À tout conter et bien peser à drame : ...mais tien pour le millour Qu'a tout compter et bien peser a drame Je voi assés, puis que je voi ma dame. (MACH., Voir, 1364, 588). ...si tieng pour le millour Qu', à tout conter et bien peser à drame, Je voy assez, puis que je voy ma dame. (MACH., Bal., 1377, 562).

78
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     DURETÉ     
-

P. personnif. : Il ha sept chiés, et vraiement, Chascuns à son tour contredit La grace, où mon vray desir tent, Dont mes cuers an doleur languit : Ce sont Refus, Desdaing, Despit, Honte, Paour, Durté, Dangier, Qui me blessent en l'esperit, Quant à ma dame merci quier. (MACH., Bal., 1377, 564).

79
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     EMBRASER     
.

(Estre) embrasé de : ...Espris d'amours et embrasez... (MACH., J. R. Nav., 1349, 217). Ne ce n'est pas vie d'einsi languir Com je langui, car je sui embrasés Couvertement d'un amoureus desir Qui en mon cuer s'est longuement celés. (MACH., Bal., 1377, 537). Sans cuer m'en vois, dolens et esplourez, Pleins de soupirs et diseteus de joie, D'ardant desir espris et embrasez, Douce dame, que briefment vous revoie... (MACH., Bal., 1377, 543).

80
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     EMBRASER     
.

(Estre) embrasé de : ...Espris d'amours et embrasez... (MACH., J. R. Nav., 1349, 217). Ne ce n'est pas vie d'einsi languir Com je langui, car je sui embrasés Couvertement d'un amoureus desir Qui en mon cuer s'est longuement celés. (MACH., Bal., 1377, 537). Sans cuer m'en vois, dolens et esplourez, Pleins de soupirs et diseteus de joie, D'ardant desir espris et embrasez, Douce dame, que briefment vous revoie... (MACH., Bal., 1377, 543).

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     ÉMOI     
-

Sentir esmay : ...je say certeinnement Qu'il sentiroit grief tristesse et esmay Contre le bien et la joie que j'ay. (MACH., Bal., 1377, 552).

82
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     EMPLOYER     
B. -

Emploier son temps/sa vie en qqn. "Consacrer, vouer son temps, sa vie à qqn" : Dame que j'aim plus qu'autre, ne que moy, En qui sens, temps, cuer, vie, amour employ, Tant com je puis, nom pas tant com je doy, Vous remerci Dou noble don de vo douce merci. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 81). Fols seroie, Se rouvoie Riens plus, fors qu'en li emploie Corps, honnour, Cuer et amour (MACH., R. Fort., c.1341, 21). Ne pensez pas, dame, que je recroie De vous amer, se souvent ne vous voy, Car nullement faire ne le porroie, Tant vous aim je de cuer en bonne foy ; Ainsois en vous cuer, corps et vie employ, Ne riens qui soit ne me destourne Qu'à vous ne pense, où que je tourne. (MACH., Bal., 1377, 546). Et si scet bien qu'en li mon temps employ Et que je l'aim, criem, serf, desir et croy De cuer d'ami (MACH., Motés, 1377, 509).

83
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     EMPREINDRE     
-

Estre empreint : Si que, dame, quant je vi sa façon Qui tant estoit belle sans meffaçon, Dedens mon cuer la douce impression De sa figure Fu telement empreinte qu'elle y dure, Ne onques puis n'en parti, dont j'endure Meinte doleur et meinte durté dure. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 73). ...Car la trés douce imprecion De son ymagination Est en mon cuer si fort empreinte Qu'encor y est et yert l'empreinte, Ne jamais ne s'en partira, Jusques a tant qu'il partira (MACH., D. Lyon, 1342, 166). Ma treschiere et souveraine dame, on m'a dit que vous vous doubtés de moi que je ne vous fasse fausseté ; et comment que je n'en feisse onques semblant a la personne qui le me dist, l'impression de ceste parole est telement emprainte dedens mon cuer que ja mais n'en partira se par vous n'est. (MACH., Voir, 1364, 168). Et tout pour ce que j'ay toudis en my L'impression de ma dame sans per Qui est empreinte et figurée en my Mon loyal cuer qui l'aimme sans fausser Si fort et si fermement Qu'adès la voy vis à vis proprement (MACH., Bal., 1377, 553).

84
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     ENFER     
-

P. métaph. : Pour ce que Manassès erra, Nostres sires si l'enferra En Babiloine ou enserrez Fu, si loiez et enferrez, Que ci li sambloit uns enfers, Tant estoit liëz et en fers. (MACH., C. ami, 1357, 57). Dame, je sui par vous resuscitez, En paradis mis d'enfer, où j'estoie, De mes mortelz paours asseürés, Des grans doleurs garis que je sentoie ; Par vous est dous mon amer, Quant vostre ami me daingniez apeler, Et s'il vous plaist que joie en moy acqueure En lieu dou cuer, dame, qui vous demeure. (MACH., Bal., 1377, 545).

85
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     ENFLAMMER     
-

Estre enflamé : Adont desirs d'estre de li amez En mon cuer fu si trés fort enflamez Que puis m'en suis cent fois chetis clamez En souspirant... (MACH., J. R. Beh., c.1340, 74). Ne ce n'est pas vie d'einsi languir Com je langui, car je sui embrasés Couvertement d'un amoureus desir Qui en mon cuer s'est longuement celés. Helas ! or est d'amour si enflamés Qu'à vous aim miex dire quel mal je port Qu'en ma dolour languir jusqu'à la mort. (MACH., Bal., 1377, 537).

86
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     ENGLOUTIR     
"Engloutir" : Hé ! Fortune, qui es gouffres et puis Pour engloutir tout homme qui croire ose, Ta fausse loy, où riens de bien ne truis Ne de seür, trop est decevans chose (MACH., Bal., 1377, 556).
87
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     ENHAÏR     
-

Enhaïr qqn : Ne ou monde n'avoit creature Fors li de quoi j'eüsse cure, Quant en amours or m'a traÿ Et sans nulle cause enhaÿ ; S'il est voirs ce qu'on m'en a dit (MACH., Voir, 1364, 720). Einsi lonteins et près langui toudis, Dont changiés sui et muez tellement Que je me doubt que n'en soie enhaïs De meinte gent et de li proprement. (MACH., Bal., 1377, 552). Dame, à qui M'ottri De cuer, sans penser laidure, Je n'ay mie desservi Qu'enhaï M'ait si Vos cuers qu'à desconfiture Soie pour l'amour de li. (MACH., Ch. bal., 1377, 594).

88
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     ENNUI     
A. -

"Affliction, douleur, chagrin, tourment, tristesse profonde" : ...Je vi venir par une estroite voie, Pleinne d'erbette, Une dame pensant, toute seulette Fors d'un chiennet et d'une pucelette ; Mais bien sambloit sa maniere simplette Pleinne d'anoy. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 59). Pour moy oster de tout anoy, Grant piece hantay celle gent, Dont moult me fu et bel et gent, Car volentiers m'i esbati. (MACH., D. Aler., a.1349, 293). Il n'est dolour, desconfors ne tristece, Anuis, grietez ne pensée dolente, Fierté, durté, pointure ne aspresse, N'autre meschief d'amours que je ne sente... (MACH., Bal., 1377, 175). Ma chiere dame, à vous mon cuer envoy Qui vous dira les maus que je reçoy, La grant doleur, la tristesse, l'anoy Et le tourment... (MACH., Bal., 1377, 564). Car l'anoy que pour toy port, Amis, m'occirra, se croy, Se temprement ne te voy. (MACH., Ch. bal., 1377, 633). S'est bien hors d'anuis Et de fortune mondeinne Cils que tu [la Vierge] conduis. (MACH., Lays, 1377, 408). Si ne puis nul mal avoir, Tant comme j'ay cest espoir [de merci] Qui me fait vivre et valoir, Ne je n'ay pesence, Anoy, grieté ne souffrance... (MACH., Lays, 1377, 451). Il est vray, bien le croy, Qu'en triste desarroy Cheï pleinne d'ennoi Et en grant orphenté, Si com, raconter oy, Judée, quant son roy Prist la mort devers soy, Le vaillant Josué. (MACH., Lays, 1377, 474).

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     ENNUI     
A. -

"Affliction, douleur, chagrin, tourment, tristesse profonde" : ...Je vi venir par une estroite voie, Pleinne d'erbette, Une dame pensant, toute seulette Fors d'un chiennet et d'une pucelette ; Mais bien sambloit sa maniere simplette Pleinne d'anoy. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 59). Pour moy oster de tout anoy, Grant piece hantay celle gent, Dont moult me fu et bel et gent, Car volentiers m'i esbati. (MACH., D. Aler., a.1349, 293). Il n'est dolour, desconfors ne tristece, Anuis, grietez ne pensée dolente, Fierté, durté, pointure ne aspresse, N'autre meschief d'amours que je ne sente... (MACH., Bal., 1377, 175). Ma chiere dame, à vous mon cuer envoy Qui vous dira les maus que je reçoy, La grant doleur, la tristesse, l'anoy Et le tourment... (MACH., Bal., 1377, 564). Car l'anoy que pour toy port, Amis, m'occirra, se croy, Se temprement ne te voy. (MACH., Ch. bal., 1377, 633). S'est bien hors d'anuis Et de fortune mondeinne Cils que tu [la Vierge] conduis. (MACH., Lays, 1377, 408). Si ne puis nul mal avoir, Tant comme j'ay cest espoir [de merci] Qui me fait vivre et valoir, Ne je n'ay pesence, Anoy, grieté ne souffrance... (MACH., Lays, 1377, 451). Il est vray, bien le croy, Qu'en triste desarroy Cheï pleinne d'ennoi Et en grant orphenté, Si com, raconter oy, Judée, quant son roy Prist la mort devers soy, Le vaillant Josué. (MACH., Lays, 1377, 474).

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     ENTERMINER     
"Ordonner" : Si ne me chaut dou sens de Salemon, Ne que Phebus entermine ou responde, Ne que Venus s'en mesle ne Mennon Que Jupiter fist muer en aronde, Car je di, quant je l'aour, Aim et desir, ser et crieng et honnour, Et que s'amour seur toute rien m'enflame, Je voy assez, puis que je voy ma dame. (MACH., Bal., 1377, 561).
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     ÉPLORER     
III. -

Part. passé en empl. adj. "Mouillé de pleurs, éploré" ; au fig. "désolé, triste, désespéré" : Et comment qu'Heleinne esplouree Fust, si bien estoit figuree Qu'il sambloit que bien li seïst, Quelque samblant qu'elle feïst, Et bien li plaisoit il sans faille. (MACH., F. am., c.1361, 190). Hé las, la douce debonnaire Le tiers ver ne pot onques faire, Tant estoit lasse et adolee, Triste, dolante et esplouree (MACH., Voir, 1364, 734). Sans cuer m'en vois, dolens et esplourez, Pleins de soupirs et diseteus de joie... (MACH., Bal., 1377, 543). Dont lie et loiaulz seray Et le contraire feray De ma destinée, Car lasse, desconfortée, Triste, dolente, esplourée Esté lonc temps ay. (MACH., Ch. bal., 1377, 631). Mais en toy truis, quant plus sui esplourée, Cuer de marbre couronné d'aymant, Ourlé de fer, à la pointe asserée. (MACH., L. dames, 1377, 224). Car se loing souspir et plour, On ne sara la cause de mon plour, Mais on puet ci veoir legierement Que je langui pour amer loyaument. Et s'on congnoit que j'ay face esplourée, Ce poise moy, ne le puis amander, Car grant doleur ne puet estre celée (MACH., L. dames, 1377, 231). Et pense à ta retournée, Que joie guerredonnée, Par honneur prise et donnée, T'iert sans lonc detri, Et comment riens ne m'agrée Sans toy. Dont j'ay esplourée La face et descoulourée ; Ce n'est pas chose celée : Bien il pert à my. (MACH., Lays, 1377, 357).

92
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     ÉPROUVER     
A. -

"Vérifier, constater, apprécier par une expérience personnelle" : ...Et s'a aussi parmi ses eles Les plumes qu'on appelle pelles, Sont comme fins rasoirs taillans ; Que je ne soie defaillans De voir dire, il est bien prouvé Par pluseurs qui l'ont esprouvé. (MACH., D. Aler., a.1349, 327). ...faire selonc le sage Qui dit et demoustre en sa page Que, quant il a tout conceü, Tout ymaginé, tout veü, Esprouvé, serchié, viseté Le monde, c'est tout vanité, Et qu'il n'i a autre salaire Fors d'estre liez et de bien faire. (MACH., J. R. Nav., 1349, 142). Si ne metoit mie s'entente En chiens, n'oisiaus, n'en dame gente, Fors en ses anemis grever. Là vuet il mettre et esprouver Cuer, corps, vigour, vie et puissance, Son tans et toute sa chevance. (MACH., P. Alex., p.1369, 132). Par moy le say qui bien l'ay esprouvé, Quant ma dame m'a dit : "fol, quoy c'on die, Ja povres homs ne sera bien amé". (MACH., App., 1377, 640). Ne quier veoir la biauté d'Absalon Ne d'Ulixès le sens et la faconde, Ne esprouver la force de Sanson, Ne regarder que Dalila le tonde, Ne cure n'ay par nul tour Des yeux Argus ne de joie gringnour, Car pour plaisance et sanz ayde d'ame Je voy assez, puis que je voy ma dame. (MACH., Bal., 1377, 560). ...Car je soloie esperer Qu'amés et cheris seroie De ma dame qui n'a per. Las ! dolens, or sui en voie De desespoir. Qu'en diroie ? Bien l'ont esprouvé plusour Qu'amours commencent en joie Et fenissent en dolour. (MACH., L. dames, 1377, 218).

93
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     ESPÉRER     
A. -

"Espérer, souhaiter, désirer" : Lors estoit mors d'amoureuse morsure Mes cuers et poins de joieuse pointure Et repeüs de douce nourreture Par Dous Penser Qui ma doleur faisoit toute cesser Et garison me faisoit esperer. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 75). Et quant Amours t'a mis en sente De sa bonne grace esperer, Tu ne te dois pas desperer Pour un petit de mesprison... (MACH., R. Fort., c.1341, 60). Dame, par vous me sens reconfortez De tous les griés que recevoir soloie, Par vous sui hors de toutes orphentez, Par vous ne puis riens sentir qui m'anoie, Par vous m'estuet esperer Quanque loyaus amis puet desirer, C'est de merci don, s'en moy ne demeure En lieu dou cuer, dame, qui vous demeure. (MACH., Bal., 1377, 545). Or me doint Diex tel joie, Douce dame, que temprement vous voie. Car s'il avient einsi, com je l'espoir, Que je voie vo parfaite douçour, Doubler ferez ma joie et mon espoir (MACH., L. dames, 1377, 234).

94
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     ESPRIT     
A. -

"Esprit, souffle vital, âme" : Car refus de dame perit En amant cuer et esperit, Chiere dame, et se je l'avoie, Certes, bien sai que je morroie. (MACH., R. Fort., c.1341, 135). Car de cuer toudis l'ameray, Et après, quant finés seray, Car je croy que mes esperis N'iert pas avec mon corps peris, Einsois priera pour ma dame, Quant mes corps sera mis sous lame, Que Dieus son bien et s'onneur garde Et qu'i l'ait toudis en sa garde. (MACH., F. am., c.1361, 196). Ma dame le savra de vrai, Qu'autre dame jamais n'avrai, Ains serai sien jusqu'a la fin ; Et, aprés ma mort, de cuer fin La servira mes esperis ; - Or doint Dieus qu'il ne soit peris - Pour Li tant prier qu'Il appelle Son ame en gloire Toute Belle. (MACH., Voir, 1364, 788). Et les meschiés dont j'ay plus d'une paire, Voire de cent, si pert à mon viaire Qu'ay l'esperit, où ma vie demeure, Triste, dolent, qui larmes de sanc pleure. (MACH., Bal., 1377, 557). Mes esperis se combat à Nature Dedens mon corps, dont trop sui esbahis, Car se Nature est à desconfiture, Durer ne puet en moy mes esperis. (MACH., L. dames, 1377, 226).

95
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     ESPRIT     
-

Blecier/estre blecié en esperit : Et quant a vostre songe de la vigille de la Sainte Crois, veuilliez savoir, et pour certain, que .IIII. jours devant ou .V. aprés je fui telement bleciés en l'esperit que je laissai de tous poins l'ouvrer en vostre livre, et havoie fine esperance en mon cuer que jamais n'i penseroie pour ce que je n'ooie nouvelles de vous. (MACH., Voir, 1364, 518). Si fui bleciés en l'esperit, Si qu'en mon cuer joie en perit, Et prins si grant merancolie Qu'onques puis ne fis chiere lie. (MACH., Voir, 1364, 660). Ce sont Refus, Desdaing, Despit, Honte, Paour, Durté, Dangier, Qui me blessent en l'esperit, Quant à ma dame merci quier. (MACH., Bal., 1377, 564).

96
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     ÉTEINDRE     
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P. métaph. : Se mes cuers art et li vostres estaint, Dame, ja mais ne puis a joie ataindre ; Car li desirs, qui a mort m'a ataint, Se mes cuers art et li vostres estaint, Bruÿst mon cuer et mon viaire taint, Si que sans vous m'ardeur ne puet estaindre (MACH., Voir, 1364, 198). L'amour de vous, qui en mon cuer remaint, Tresdoulz amis, ja mais ne puet estaindre (MACH., Voir, 1364, 198). Amis, t'amour si m'ataint Que mon vis taint Et destaint Souvent de pluseurs coulours Et mon dolent cuer estraint ; Si le destraint Qu'il estaint, Quant en toy n'a son recours. (MACH., Bal., 1377, 541).

97
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     ÉTRANGE     
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Empl. subst. : Quant princes est loyaus, larges, humeins, Si don sont plain de si tres grant douceur Que pour son fait estrainges et prochains Ne doubtent mort, povreté ne labeur, Eins vuet chascuns ressambler le milleur. Et terre aussi qu'est despendue Vaut trop miex que terre perdue. (MACH., Bal., 1377, 555).

98
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     ÉTRANGE     
A. -

"Malveillant, méchant, mauvais" : Et sa gracieuse parole, Qui n'estoit diverse ne fole, Estrange ne mal ordenée, Hauteinne, mais bien affrenée, Cueillie a point et de saison, Fondée seur toute raison, Tant plaisant et douce a oïr, Que chascun faisoit resjoïr, Me metoit un frein en la bouche Pour moy taire de ce qui touche A tout ce qu'on claimme mesdire. (MACH., R. Fort., c.1341, 9). Je di que li gerfaus volans Pour cui je fui liez et dolens, Liez, quant j'en eus m'entention, Dolans de sa condition Qui estoit estrange et diverse, Encontre moy male et perverse, Me fist avoir tant de meschief, Que je n'en pos venir au chief, Devant qu'Amours m'en secouri Qui doucement y acouri. (MACH., D. Aler., a.1349, 382). Biauté qui toutes autres pere Envers moy diverse et estrange, Douceur fine à mon goust amere, Corps digne de toute loange, Simple vis à cuer d'aïmant, Regart pour tuer un amant, Samblant de joie et response d'esmay M'ont ad ce mis que pour amer morray. (MACH., Bal., 1377, 539). Ja soit ce qu'à moy n'affiere, Mais sa douce et simple chiere, Qui n'est estrange ne fiere, Vuet que mes cuers preingne et quiere Sejour et demour En dous espoir dont mais n'iere Que tous siens, sans parsonniere. (MACH., Lays, 1377, 455).

99
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     ÉTREINDRE     
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P. métaph. : Car Bonne Amour en sa part tient Un cuer d'amant tant seulement Sans naturel commandement. Qui ne vuet, nuls n'i est contrains ; Mais on est d'Amours si estrains, Qu'obeïr y couvient par force ; S'est fols qui contre li s'efforce. (MACH., J. R. Nav., 1349, 211). Amis, t'amour si m'ataint Que mon vis taint Et destaint Souvent de pluseurs coulours Et mon dolent cuer estraint ; Si le destraint Qu'il estaint, Quant en toy n'a son recours. (MACH., Bal., 1377, 541).

100
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     ÉTROIT1          ÉTROIT2     
B. -

Au fig. "En serrant très fort, d'une manière pénible" : Mais endurer ce grief fais Me fait ma dame plaisant, Quant ne puis, n'en dis n'en fais, Plaire à son viaire gent. Ce tient mon cuer si estroit Qu'assés miex partir vaudroit En .IJ. que vivre en tel dueil. (MACH., Bal., 1377, 548).

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